♫ Et moi pendant c'temps là ♪ j'tournais la manivelle ♫
J'imagine que vous avez toutes déjà entendu parler du "syndrome de la page blanche" ? Et j'imagine aussi qu'il vous est déjà arrivé de vous retrouver devant vos morceaux de pâte Fimo et de vous dire dans un grand soupir : "qu'est-ce que j'vais bien pouvoir faire avec ça !?" . Horrible n'est-ce pas ! Ouais, je sais ce que c'est... c'est affreux...Vous avez beau creuser très très profond dans ce qui vous sert de cervelle, puiser au fin-fond des méandres de vos méninges, rien ne vient... Ce n'est qu'au bout de longues heures de lutte acharnée que vous capitulez et implorez saint Jude, le saint patron des causes perdues, de vous envoyer une idée - n'importe laquelle on s’en fout - de vous insuffler un peu d'inspiration, et de vous dire, par n'importe quel moyen que ce soit, ce que vous pourriez bien faire avec "ça" !
("Bon alors ça vient cette inspiration ou quoi !?... Z'ont pas des portables là-haut !? les textos ça existe, merde ! Non ? bon bah en morse alors, ch'ais pas moi mais qu'ils fassent quêqu' chose sinon je vais me cramer les neurones moi !!! ) Et là, contre tout attente, alors que le petit vélo prisonnier dans votre cerveau pédale dans le vide, c'est l'illumination. Sur votre table, la vieille manivelle de votre machine à pâte est là, devant vous, avec sa poignée cassée, scotchée, re-cassée et re-scotchée, qui vous tend les bras avec un petit air malheureux semblant implorer "sauve-moi... sauve-moi !". Ni une ni deux, vous l'empoignez et partez à la recherche de vieux restes de pâte et vieux bouts de canes non exploités, susceptibles de lui sauver la vie. Sans grande conviction mais sans doute avec l'énergie du désespoir, vous pâtouillez, tranchez, roulez, scalpez, mélangez, aplatissez et assemblez tout ce qui vous tombe sous la main, jusqu'à ce que...
waaaah ! Ça y est... la magie de la foi a opéré. Avec la lèvre tremblante et les mains moites, vous tendez votre manivelle ressuscitée vers le ciel et contemplez votre chef-d’œuvre de vos yeux ébahis, pendant que la pièce se remplit d'une douce lumière apaisante et que les anges, de leurs voix cristallines et enchanteresses entonnent en canon un chant mélodieux... "♫Aaaaaaaaahhhhh ♫...
C'est fou ce qu'on peut raconter comme conneries les jours où on a pas d'inspiration...
Pïnklily